Le HANDICAP Moteur
LE HANDICAP MOTEUR
Handicap moteur
Un handicap moteur (ou déficience motrice) recouvre l’ensemble des troubles (troubles de la dextérité, paralysie, …) pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs (difficultés pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes).
De manière simplifiée, on parle de déficience motrice lors d’une atteinte de la mobilité des membres supérieurs et/ou inférieurs, quelle qu’en soit la cause. La marche et/ou la préhension et/ou la coordination peuvent être défaillantes. Des troubles d’élocution ou neuro-perceptifs peuvent se rajouter. Le handicap moteur est généralement visible :
- déambulation difficile ou disharmonieuse,
- problèmes d’équilibre,
- utilisation d’un fauteuil roulant manuel ou électrique, de cannes ou de toute autre aide à la locomotion, sauf dans certains cas comme les traumatisés crâniens sans séquelles apparentes.
Les causes peuvent être très variées : maladie acquise ou génétique, malformation congénitale, traumatisme dû à un accident, vieillissement…
Quelques chiffres1,5% de la population française adulte est atteinte de troubles moteurs isolés, soit environ 850 000 personnes. Si l’on considère le trouble moteur associé à d’autres déficiences, cette estimation atteint 4%. 45% des personnes se déplacent en fauteuil roulant, et 50% sont dépendantes pour les actes essentiels de l’existence.
Les lésions de la moelle épinière provoquent en fonction de leur localisation une paralysie des membres inférieures (paraplégie) ou des quatre membres (tétraplégie).
Principalement dus à des accidents de la route, du sport ou du travail, ces handicaps touchent près de 30 000 personnes en France, dont plus de 50% sont âgés de moins de 25 ans.
L'nfirmité Motrice Cérébrale (IMC) a été définie comme étant une infirmité motrice due à des lésions survenues durant la période péri-natale. Il s’agit d’un état pathologique (puisque non évolutif) non héréditaire comportant divers atteintes neurologiques. Une cause exacte n’est pas toujours retrouvée mais elle est liée à la prématurité, l’hypoxie périnatale, les traumatismes cérébraux et l’ictère néonatal. Le degré d’atteinte neurologique est sévère dans un tiers des cas et modéré dans un sixième des cas.
Vous trouverez ci-dessous quelques exemples. La liste n’est évidemment pas exhaustive.
L’agénésie ou l’amputation correspond à l’« absence » d’un ou plusieurs membres faute de développement ou en raison d’une amputation accidentelle ou chirurgicale. L’appareillage, sous forme de prothèse, peut la compenser.
L’arthrogrypose entraîne une « fixation » des articulations. La limitation articulaire est extrêmement invalidante nécessitant souvent l’utilisation d’un fauteuil roulant électrique et un besoin d’aide humaine pour les actes de la vie quotidienne.
Les blessures médullaires entraînent, suivant la hauteur où la moelle épinière est atteinte, une paralysie des membres inférieurs (paraplégie) ou des quatre membres (tétraplégie). Si les personnes paraplégiques peuvent retrouver une autonomie dans les actes de la vie quotidienne, les personnes tétraplégiques ont besoin, en plus d’aides techniques (attelles d’écriture ou de frappe clavier, outils réglables en sensibilité comme une souris informatique, contrôle d’environnement), d’aide humaine pour les actes de la vie quotidienne et l’écriture.
L’infirmité motrice cérébrale gène dans certains cas ou empêche la coordination de certains gestes ou mouvements, désordonnés et incontrôlés.
Les maladies neuromusculaires. Elles sont nombreuses (plus de 200) et font partie des quelques 7000 maladies rares. Elles touchent les fonctions musculaires et entraînent des problèmes moteurs, respiratoires, orthopédiques, voire cardiaques. Elles sont quasiment toutes incurables, évolutives et d'origine génétique (mais aussi toxique, endocrinienne, métabolique...).
L'ostéogénèse imparfaite appelée aussi maladie des os de verre. Cette pathologie génétique peut avoir des formes et des degrés de gravité très variés. La caractéristique principale est la survenue de fractures spontanées, entraînant des immobilisations et donc des absences. Elle peut générer des angoisses liées aux chutes qui entraînent quasi systématiquement des fractures et parfois une aggravation de l’état de santé (déformation des membres, fragilisation, diminution de la masse musculaire). La déambulation est possible.
Le spina bifida est une malformation osseuse ayant pour conséquence une pathologie de l’ensemble du système nerveux central avec des atteintes lombaires et dorsales.
Le traumatisme crânien, suivi d’un coma, il peut avoir des conséquences très diverses sur la motricité (de la marche « normale » à l’utilisation d’un fauteuil roulant électrique), sur le comportement et sur les capacités de mémorisation. Suivant la localisation de l’atteinte (frontale, latérale…), il peut entraîner des troubles d’élocution et une lenteur d’idéation (formation et enchaînement des idées).
Troubles associés au handicap moteur.
Les troubles sphinctériens sont les plus courants suite à l’absence de sensibilité due à la rupture ou compression totale ou partielle de la moelle épinière.
Les troubles liés à la perte de sensibilité peuvent entraîner une fragilité cutanée à l’origine d’une lésion (escarre) en cas de compression prolongée au point d’appui (plan de travail trop bas par exemple).
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