Le HANDICAP Mental et Psychique
LE HANDICAP MENTAL
Le handicap mental lorsqu'il n'est pas restreint au retard mental est le terme qui regroupe le handicap intellectuel ainsi que le handicap psychique (pathologies psychiques).
Handicap mental (ou déficience intellectuelle)
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit le handicap mental, ou déficience intellectuelle, comme « un arrêt du développement mental ou un développement mental incomplet, caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global d’intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, du langage, de la motricité et des performances sociales ».
Il touche 1 à 3% de la population générale, avec une prépondérance de sexe masculin.
Les causes du handicap mental sont multiples :
– à la conception (maladies génétiques, aberrations chromosomiques
– trisomie, syndrome de l’X fragile
–, incompatibilité sanguine
– pendant la grossesse (radiation ionisante, virus, médicaments, parasites, alcool, tabac…) ;
– à la naissance (souffrance cérébrale du nouveau-né, prématurité…) ;
– après la naissance (maladies infectieuses, virales ou métaboliques, intoxications, traumatismes crâniens, accidents du travail ou de la route, noyades, asphyxies…).
Les difficultés rencontrées par les personnes handicapées mentales
Chaque personne handicapée mentale est différente et présente des capacités et des difficultés propres. En fonction des individus, le handicap s'avère plus ou moins important, le degré d'autonomie des personnes est donc plus ou moins grand. Du fait de la limitation de ses ressources intellectuelles, une personne handicapée mentale pourra éventuellement éprouver certaines difficultés à :
- comprendre son environnement immédiat ou élargi ;
- comprendre les concepts généraux et abstraits ;
- se repérer dans l'espace et/ou dans le temps ;fixer son attention ;
- mobiliser son énergie ;
- traiter et mémoriser les informations orales et sonores ;
- apprécier l'importance relative des informations mises à sa disposition ;
- maîtriser le calcul et le raisonnement logique ;
- comprendre les modes d'utilisation des appareillages, automates, et autres dispositifs mis à sa disposition ;
- maîtriser la lecture et/ou l'écriture
- prendre conscience des conventions tacites de la vie en société ;
- s'exprimer ;
- s'adapter aux changements imprévus
La trisomie 21 est la forme la plus connue de handicap mental, et vient d’une anomalie chromosomique. Elle concerne 50 000 à 60 000 personnes en France (soit 10 à 12% des personnes handicapées mentales françaises) et touche 1 000 nouveaux nés chaque année.
L’Unapei estime à 650 000 personnes vivant en situation de handicap mental. Chaque année, 6 000 enfants naissent en étant atteint d’un handicap mental.
Handicap Psychique
Tout d'abord qu'est ce qu'un trouble psychique ?
Un trouble psychique, qui peut être également désigné sous les termes de troublepsychiatrique ou encore de trouble mental, désigne un ensemble d'affections et troubles d'origines très différentes entraînant des difficultés dans la vie d'un individu, des souffrances et des troubles émotionnels et du comportement.
La notion de handicap psychique a été retenue dans la loi du 11 février 2005 dite loi sur le handicap.
Il se distingue du handicap mental de la façon suivante : le handicap psychique, secondaire à la maladie psychique, reste de cause inconnue à ce jour (alors que le handicap mental a des causes identifiables).
Il apparaît souvent à l’âge adulte alors que le handicap mental apparaît lui à la naissance.
Les capacités intellectuelles sont indemnes et peuvent évoluer de manière satisfaisante. C’est la possibilité de les utiliser qui est déficiente.
La symptomatologie est instable, imprévisible. La prise de médicaments est souvent indispensable, associée à des techniques de soins visant à pallier, voire à réadapter, les capacités à penser et à décider.
Maladies psychiques et handicap
Le handicap psychique est la conséquence de diverses maladies et troubles psychiques invalidantes comme :
- les troubles psychotiques, notamment les schizophrénies,
- les troubles bipolaires et dépressions sévères,
- les troubles de la personnalité,
- certains troubles anxieux.
Impact du handicap psychique dans la vie quotidienne
Selon l’UNAFAM, le degré de capacité à :
- prendre soin de soi,
- établir des relations durables,
- se former et à assurer une activité,
- se maintenir dans un logement,
- organiser une vie sociale et des loisirs,
permet d'évaluer l'importance du handicap.
Spécificités du handicap psychique
- troubles variables, intermittents et évolutifs (avec des compétences réelles pour certaines activités et des difficultés majeures dans d’autres),
- sans déficience intellectuelle : seuls des troubles cognitifs peuvent être associés (difficultés de mémorisation, planification, organisation spatiale et temporelle…), de façon temporaire ou permanente,
- besoin d’un suivi médical régulier,
- victime de stigmatisation et de rejet (liée à la méconnaissance et à la crainte qu’inspire le handicap psychique),
- souvent en rupture de lien social et isolement,
- vulnérabilité possible, surtout quand la personne traverse un événement de vie difficile,
- incapacité pour la personne à demander de l’aide, « non-demande », à cause de facteurs personnels ou environnementaux (comme un manque d’adéquation entre les besoins de la personne et l’accompagnement proposé),
- parfois sous-estimation des difficultés de la personne car les troubles ne sont pas forcément visibles,
- difficulté pour la personne à accepter les troubles et leurs conséquences,
- difficulté pour la personne à initier ou faire l’action,
- parfois, altération du rapport à la réalité.
Date de dernière mise à jour : 28/04/2019
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